Neptunian Maximalism

Neptunian Maximalism, alias NNMM en zijn meervoudige ‘Arkestra’ formules, werd geïnitieerd door multi-instrumentalist Guillaume Cazalet op gitaar/bas en zang met veteraan saxofonist Jean Jacques Duerinckx in Brussel in 2018, tijdens een residentie met de twee drummers Sébastien Schmit en Pierre Arese. Het resultaat van deze ontmoeting was een bifaciale entiteit, die soms oproept tot een primitieve voodoo trance met percussieve intonaties, gedomineerd door repetitief en explosief ritme, dreigende wilde geesten die voortkomen uit een gewelddadige oorspronkelijke chaos, soms in de richting van een psychedelische meditatie op basis van versterkte drone muziek draait.

Door de evolutie van de menselijke soort te onderzoeken, stelt Neptunian Maximalism de toekomst van het leven op aarde in vraag, waarvan het verhaal wordt getekend in even suggestieve als hermetische titels, en waarvan de uitdrukking vorm krijgt door het gebruik van speculatieve teksten in prototypische Homo-sapiens-taal, de aantrekkingskracht op de filosofie, het academische pad in de architectuur en de plastische kunsten, evenals een vorm van sjamanistische introspectie gericht op het oproepen van voorouderlijke of innerlijke dierlijke identiteiten.

FOR FANS OF : Sunn O))), Earth, SUMAC

NEPTUNIAN MAXIMALISM

NEPTUNIAN MAXIMALISM, alias NNMM et ses multiples formules « Arkestra », a été initié par le multi-instrumentiste Guillaume Cazalet à la guitare/basse et au chant, avec le saxophoniste vétéran Jean Jacques Duerinckx à Bruxelles en 2018, lors d'une résidence avec les deux batteurs Sébastien Schmit et Pierre Arese.

Le résultat de cette rencontre fut une entité bifaciale, appelant tantôt à une transe vaudou primitive aux intonations percussives, dominée par le rythme répétitif et explosifs, des esprits sauvages menaçants émanants d’un chaos originel violent, tantôt vers une méditation psychédélique reposant sur une musique de drone amplifiée où son explorés le temps, l’harmonie, la puissance de la tonique et ses harmoniques iridescentes, le poids, la pérennité, la ruine. Tout cela était le résultat d’un processus musical improvisé librement et capté en 2 journées intenses. 

De cette résidence est né leur premier EP, The Conference Of The Stars (2018), sorti sur le label Homo Sensibilis Sounds, puissante expansion universelle manifestée par une progression harmonique lente, lourde et intense illuminé par un saxophone sopranino flamboyant. Il sera suivi d’un album en trilogie épique de 02h09min intitulé ÉONS (2020) paru sur I, Voidhanger Records qui demeure la pièce maîtresse de leur discographie tant sa radicalité, sa diversité cohérente et sa singularité ne trouve de pareil égal, mêlant drone/doom metal mystique et chaotique, free jazz pachydermique, l’ensemble animé par une énergie cosmique et psychédélique empreint de forces primaires, habité de possessions spirituelles et prophétiques, résultant en partie du travail d’édition, d’arrangement et de post production de Guillaume et exalté par une pochette signée de l’artiste contemporain japonais Kaneko Tomiyuki.

En explorant l'évolution de l'espèce humaine, ils interrogent l'avenir de la vie sur Terre, dont le récit est dessiné dans des titres aussi évocateurs qu'hermétiques, et dont l'expression prend forme par l'utilisation de textes spéculatifs dans un langage prototypal Homo sapiens (Pierre Lanchantin), l'attraction pour la philosophie, le parcours académique en architecture, histoire et arts plastiques, ainsi qu'une forme d'introspection chamanique visant l'invocation d'identités animales ancestrales ou intérieures. Le collectif tente en fin de compte de créer un sentiment d'acceptation de la fin de l'ère anthropocène à travers une expérience musicale sotériologique.

En 2019, Guillaume entreprend la création d'une formation plus large afin de restituer les multiples couches musicales résultant du travail de post-production des premiers albums. Reshma Goolamy (basse), Romain Martini (guitare), Didié Nietzche (synthèse granulaire), Joaquín Bermudez (saz), Alice Thiel (clavier), Stéphane Fedele & Lukas Melville (batterie) rejoignent le projet qui prend la forme de l'« Arkestra ». En 2024, Rob Martin officie à la batterie, tandis que des changements de line-up se produisent encore, conformément aux futurs travaux créatifs et/ou aux circonstances individuelles.

En 2020, ils conçoivent l'album Solar Drone Ceremony qui balance improvisation libre et composition dans un psychedelic space opera doom, free jazz et krautrock. Il sera suivi de deux albums live, Set The Chaos To The Heart Of The Moon (Roadburn Redux 2021) et Finis Gloriae Mundi (2022), qui compilent en partie les deux premiers albums réinterprétés pour la scène. Le projet commence alors à tourner sur les scènes européennes jusqu'à la fin de l'année 2023. Entre-temps, le collectif a proposé plusieurs œuvres et enregistrements live composés de différentes formations, explorations sonores/spatiales multiples et diverses techniques et protocoles créatifs, comme sa formation dite « Drone Arkestra » sans percussions, flirtant avec la musique spectrale/sérialiste, ou sa formation « Adisheshanaga Trio » composée de Guillaume, Jean Jacques et le percussionniste Sattar Khan aux tablas.

Produisant toujours une forme de musique syncrétique, NNMM entame 2023 sur un tournant avec le Adishesha Arkestra : une formation à 6 membres, explorant la musique classique indienne à l'aide d'instruments amplifiés. Initié par Guillaume, qui apprend et pratique la musique classique indienne avec la célèbre sitariste Roopa Panesar, NNMM cherche désormais la puissance émotionnelle absolue de la musique hindoustanie avec le plus grand respect possible pour cette culture dans leur exploration des Ragas. Cette nouvelle phase est guidée par leur préoccupations essentiellement musicales, ainsi que par leur besoin toujours croissant d'une arme spirituelle.

En septembre 2023, ils ont été invités à se produire à l'église St John’s on Bethnal Green à Londres pour The Judgment Hall Festival. Pendant quatre jours, ils ont entrepris une résidence dans l'église, formant un lien inhabituel mais profond avec son architecture, son histoire et l'énergie qu'elle recelait. Dans cet espace, ils se sont mués en une nouvelle entité, faisant de leur performance en une expérience extatique.

De cette performance live est né un nouvel album triple : Le Sacre Du Soleil Invaincu (LSDSI), produit avec le soutien de la FWB et du Botanique, présenté en première au Roadburn 2024, qui sortira le 11 avril 2025 (I, Voidhanger Records). Après un travail de post-production et d'arrangement approfondi, la pièce finale dure deux heures et revisite 3 Ragas de la musique classique indienne : Raga Marwa, Raga Todi et Raga Bairagi. Cet album ressemble à un rite de passage. On peut se laisser emporter par une lente dérive apaisante dans un crépuscule nébuleux où des mélodies hypnotisantes se fondent avec le choc de drones lourds mais chatoyants dans un opéra spatial magistral. Émergeant d'un trou noir, les cloches ténébreuses du Surbahar annoncent le voyage explosif dans la menace d'une nuit hantée par la colère des esprits combattants. La violence des tambours de guerre implacables combat des leads de guitare vampirique, se résolvant dans un groove sournois. Le voyage psychédélique reprend avec les éléments dissous se coagulant en une nouvelle forme solide, prête à sortir de la tombe à l'appel du cor du jugement, pour la renaissance et l'épanouissement d'une graine dans une terre battue. Des notes éternelles, plaintives et miséricordieuses, pleines d'amour et de grâce, alimentées par une basse et une batterie engageantes. Le cycle se résout alors sur un deus ex machina.