SOURDURENT - OSILASI

« Avec aisance ils rendent populaires des musiques savantes et anoblissent les folklores »

L’entité Sourdure jusqu’ici portée en solo par Ernest Bergez, se duplique et s’incarne au pluriel : Sourdurent. Suivant les sillons tracés avec « L’Espròva » (Pagans / Les Disques Du Festival Permanent) paru en 2018, les « Mantras » (Ana Ott / Désastre / Standard In-Fi / Mental Groove Records) corpus de longues pièces instrumentales, et « De Mòrt Viva » (LDFP / Pagans / Murailles Music) en 2021, Ernest Bergez s’associe à Jacques Puech, Elisa Trébouville et Loup Uberto pour explorer les possibles d’une énergie collective. Thèmes et chants s’enroulent dans des engrenages rythmiques complexes et s’enchaînent dans un élan continu. Librement digéré, le répertoire traditionnel issu du Massif Central mute et s’hybride à des formes inventées, inspirées des musiques traditionnelles grecques, perses, maghrébines…

En ressort une musique qui s’adresse autant aux oreilles, aux pieds, qu’aux tripes et peut-être au cœur. Ce peut-être un bal, un concert ou une cérémonie spontanée. La langue y prend une place centrale, faisant office de matière musicale autant que de tremplin poétique et émotionnel. Entre le français et l’occitan, un langage personnel émerge et se fraye un passage au milieu des mots anciens, passés de bouche en bouche. Après l’enregistrement d’un premier album et une dernière tournée au sein du groupe en novembre 2022, Loup Uberto laisse sa place à Colin Delzant, violoncelliste hors normes, grand habitué des bals trads et qui reprendra le flambeau à partir de mars 2023. Le premier album de Sourdurent « L’Herbe de Détourne  est paru sur Bongo Joe et Murailles Music le 5 mai 2023.

OSILASI

Léa Roger et Célia Jankowski font résonner des sonorités organiques, entre musiques électro-acoustiques et traditionnelles. Boîte Bourdon, voix, batterie minimaliste (toms & cymbale DIY), harpe celtique, cloches, amplification, appareils électroniques - Influencé aussi bien par la musique traditionnelle que par la musique électronique, Osilasi crée une narration aux contours extensibles, jouant sur la dynamique sonore, les décalages rythmiques et la modulation dans la répétition.

Leur musique oscille entre intériorité et physicalité, toujours en tension, toujours à la limite de l'inattendu. Il y a des va-et-vient de rythmes et d'oscillations électriques ; percussions sur harpe amplifiée et cris arides qui rebondissent sur les peaux tendues des toms des tambours et autres cymbales bricolées. Ça donne envie de courir nu à 4h du matin, de faire quelques rondes en hurlant sa haine pour l'humanité qui casse tout ce qu'elle touche ; ça donne la sensation d'être un pluvian égyptien dans la bouche d'un crocodile du Nil.